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Réflexions, outils, conseils pour un mieux être et une vie plus épanouie. Vous aimez la psychologie humaniste? Vous vous sentirez bien ici. Rendez-vous la vie plus jolie à Dunkerque et là où vous êtes!

Quelle est votre présence au temps?

Savourez d'avantage le présent!
Savourez d'avantage le présent!Savourez d'avantage le présent!

Savourez d'avantage le présent!

Me voici de retour avec un conte de Jacques Schecroun pour vous faire réfléchir à votre manière d'investir pleinement votre temps...
Il semble plus difficile d'investir son temps que de le remplir. Qu'en pensez-vous?
Un clin d'oeil particulier à ceux d'entre vous qui ont participé à l'atelier gestion du temps ... il y a quelques semaines ... déjà!

« Sire, avait écrit le Prince, je manque de temps. Votre Majesté peut-elle quelque chose à cet
égard ? »

Le Roi demeura seul à lire et relire la missive de son fils. Lorsqu'il eut pris, semble-t-il, la mesure du problème, il résolut de faire appeler au palais le Grand Horloger du royaume. Il avait une idée dont il voulait s'assurer de la faisabilité avant de la soumettre à ses ministres, qu'il s'empressa de réunir.
Il leur exposa ce dont le Prince souffrait et proposa, ayant pris l'avis autorisé du gardien du temps, d'augmenter de trois heures la durée de chaque jour et de trois jours la durée de chaque semaine.
Les ministres, devenus tout comme le Roi fort âgés, ne virent que des avantages aux allongements envisagés.
Le souverain ordonna donc, afin que nul ne souffre plus du manque de temps, qu'un jour compte désormais vingt-sept heures et une semaine dix jours.
Il pria son fidèle Serviteur d'écrire sur-le-champ à son fils que toutes les horloges du royaume devraient désormais afficher vingt-sept heures et tous les calendriers cinq cent vingt jours.
C'est en prenant infiniment de temps que le domestique de Sa Majesté trempa sa plume dans l'encrier pour notifier au Prince l'ordonnance royale.
« Quelque chose ne va pas ? demanda le Roi.
- Il me semble, Sire, si je puis me permettre, que ce qui manque n'est pas le temps mais la présence au temps.
- Que veux-tu dire par là ? interrogea le monarque.
- Que le temps, Sire, est associé dans l'esprit des gens à l'idée de fin. Aussi, pour conjurer la mort qui peut survenir à tout moment, ils évitent d'habiter l'instant. Ils préfèrent vivre dans le passé, ils privilégient le futur et quand, d'aventure, ils sont dans le présent, ils s'agitent en tous sens pour tenter d'oublier l'issue qui les effraie.
- Entends-tu, mon ami, demanda le Roi, qu'ils feignent de croire que si la mort les guette et qu'ils ne sont pas là, elle les épargnera ?
- C'est bien cela, répliqua le vieux Serviteur.
- Et tu penses, je présume, qu'ajouter au temps des heures et des jours n'est que vaine entreprise.
- Sans doute, Sire, rétorqua le serviteur.
- Je vois, je vois dit le souverain. Cependant, ajouta-t-il, un petit coup de pouce peu
t-il être
nocif ? »
Et c'est ainsi que, partout dans le royaume, chaque année dura pratiquement deux fois plus longtemps, sans pour autant que ceux qui manquaient de temps jouissent davantage du présent.


La lumineuse histoire du Prince qui manquait de tout. Jacques Schecroun. Editions Albin Mic
hel

 
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